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CONSEIL MUNICIPAL DU 15 MAI 2002 A 17 HEURES

 

 

Sur proposition de M. LE MAIRE, le Conseil Municipal désigne A. LEBOEUF comme secrétaire de séance. Il soumet le procès-verbal de la séance du 27 mars à l’approbation du Conseil.

 

J.P. GALLOCHER estime ne pas avoir retrouvé dans ce procès-verbal les propos de M. LE MAIRE en réponse à son intervention sur le budget ; à savoir que J.P. GALLOCHER propageait « les idées du MEDEF » et qu’il était « machiste ». Ce dernier aurait aimé retrouver ces propos qui ont été entendus sur Canal 15 pendant une semaine.

 

P. BOURSIER regrette que les nombreuses interruptions effectuées par M. LE MAIRE pendant les interventions des élus du groupe La Roche Claire n’apparaissent pas dans le compte-rendu. Il souhaite que soit produit un compte-rendu intégral ou une véritable synthèse, mais pas un document intermédiaire.

 

M. LE MAIRE rappelle que la règle appliquée est la rédaction d’une synthèse des interventions. Cette dernière est faite par les services de la Ville qui n’ont pas pour habitude de censurer les propos, d’où qu’ils viennent.

 

débat d’orientation – réflexion sur les politiques publiques locales suite à l’élection présidentielle

 

P. BOURSIER fait la déclaration suivante :

 

« Le manque d’analyse de la majorité municipale est frappant. Il n’y a pas de tentative de compréhension sur ce qui s’est passé autour des élections présidentielles. D’ailleurs depuis les élections pas un mot d’autocritique : « le peuple à tort », le PS a raison.

Dans ce contexte, le premier tour des élections apparaît comme un violent désaveu de la politique mené par la “ gauche plurielle ”, mais aussi par l’ensemble des professionnels de la politique. 20 ans de politiques libérales conduites par la droite et la gauche plurielle ont mis Le Pen à 20%.

 

Je voudrais ici brièvement revenir sur le lien entre les politiques libérales conduites par la droite et par la gauche plurielle et la montée du vote Le Pen et faire 5 propositions qui permettent localement de faire reculer durablement l’extrême-droite.

 

Les causes sociales du vote Le Pen

 

les politiques libérales menées par la droite et par la gauche plurielle ont créé une situation d’insécurité sociale et sanitaire

 

Il y a des causes proprement politiques à la montée du FN. Ainsi, un certain nombre de politiciens de droite nouaient des alliances scabreuses avec l’extrême-droite. Un exemple en Vendée : Dominique Caillaud entre les deux tours des dernières législatives a reçu le soutien du F.N. parce qu’il avait accepté le principe de la préférence nationale (la liste complète des 12 candidats de droite alors soutenus par Le Pen a été publiée en particulier dans Libération du 19 juin 1997).

 

Mais la principale explication de la montée de l’extrême-droite en France mais aussi en Europe ce sont les politiques libérales qui ont précarisé le monde du travail et créé un formidable sentiment d’insécurité sociale. Le Pen est arrivé en tête chez les ouvriers, les chômeurs, les artisans et les commerçants. Parmi les 7 millions d’ouvriers  les résultats se répartissent de la manière suivante : Le Pen : 26 %, Chirac : 13 %, Jospin : 12 % ; puis Laguiller et Jean St Josse  qui devancent Hue à 5 %.

 

-          Depuis 20 ans, tous les gouvernements successifs ont mené une politique libérale qui a réduit les protections sociales, le droit du travail et la protection sociale.

-          Depuis 1997, la gauche plurielle a conduit une politique libérale qui a creusé les inégalités : il a davantage privatisé que ses prédécesseurs ; les réformes fiscales ont constamment favorisé les hauts revenus ; la loi sur les 35 heures a été transformée en loi de flexibilité ; et le nombre des salariés pauvres a augmenté dans le pays.

-          L’exemple de la Vendée est éclairant. En Vendée 762 ménages payaient l’impôt sur la fortune en 1997; ils étaient 974 en 1999 ; dans le même temps le rendement de cet impôt augmentait de près de 50%. En clair, les riches sont de plus en plus riches et de plus en plus nombreux! Dans le même temps les bas salaires se sont multipliés :  En 2000, 1 foyer fiscal sur 3 a perçu la prime pour l’emploi (PPE)! Soit 100 000 foyers vendéens à très bas salaires auxquels il faut ajouter les dizaines de milliers de chômeurs, de temps partiels contraints, de précaires dans le département.

 

A cette insécurité sociale s’ajoute l’insécurité sanitaire engendrée par les politiques libérales et productivistes. Les partis politiques dominants sont étrangement silencieux par exemple sur le drame de l’amiante  qui selon les dernières estimations pourrait provoquer 500 000 décès à l’horizon 2020 en Europe. Des décès qui frappent d’abord le monde ouvrier qui a été exposé aux particules d’amiante. Sans la même perspective, il faudrait aussi s’interroger sur le scandale des pollutions par les dioxines produites par les incinérateurs. Là aussi on est confronté à une pollution de grave ampleur qui a été longtemps cachée parce qu’il y a d’énormes intérêts financiers dans ce dossier, en particulier pour les firmes multinationales qui gèrent ces installations.

 

Dans ce contexte d’insécurité sociale et sanitaire, la campagne axée sur des thèmes sécuritaires a fait le jeu de l’extrême-droite

 

Cette diffusion massive de l’insécurité sociale et sanitaire, “ déplacée ”, a pris la forme d’un sentiment d’insécurité physique.

Dans un contexte d’insécurité sociale et sanitaire, il est clair que la campagne des présidentielles, largement axée sur les thèmes sécuritaires, a fait le jeu de l’extrême droite. Le sentiment d’insécurité sociale et sanitaire, ressenti par une masse considérable, a trouvé une forme d’expression ou de traduction dans les thématiques de l’insécurité que le PS a reprises. Ces principaux éléments expliquent le vote protestataire vers le Front National ou l’abstention des classes populaires. Or, faire un usage, même protestataire du FN est quelque chose de grave. Le travail du FN est de donner un sens à ce vote protestataire et faire en sorte, qu’à terme, ces électeurs se rallient pleinement à leur doctrine fasciste et xénophobe.

En conséquence il importe de prendre le problème au sérieux et surtout d’éviter que les mêmes causes produisent les mêmes effets.

 

Les réponses politiques à apporter

 

A la Roche-sur-Yon le vote Le Pen a été contenu au second tour grâce à la mobilisation citoyenne. Mais même si ce vote demeure moins important ici comme dans la plupart des villes de l’Ouest, beaucoup de conditions sont réunies pour qu’il continue à progresser.

Même si toutes les réponses ne sont pas locales, le Conseil municipal pourrait prendre plusieurs orientations qui s’attaquent aux causes de la montée de l’extrême-droite.

 

5 propositions

·         Dénoncer tous ceux et toutes celles qui se sont compromis avec le F.N. y compris le député sortant Dominique Caillaud.

·         Refuser les dérives sécuritaires : pas de police municipale. Cette proposition est foncièrement démagogique, coûteuse et dangereuse. D’ailleurs si on analyse les résultats des présidentielles dans les villes qui ont mis en place des polices municipales, l’extrême-droite progresse.

·         Lutter contre les causes sociales du vote Le Pen  à la Roche-sur-Yon : concrètement cela suppose de lutter contre la précarité y compris chez les personnels municipaux ; cela suppose d’entendre les revendications des jeunes qui sont aujourd’hui sous –payés et surexploités ; d’être beaucoup plus intransigeant face aux groupes qui licencient ; de préserver le commerce de proximité dans les quartiers : il est clair que l’extension sans contrôle de la grande distribution menace aujourd’hui une partie du petit commerce et de l’artisanat et les pousse dans les bras des démagogues de l’extrême-droite.

·         Lutter également contre l’insécurité sanitaire : il faut par exemple aujourd’hui dire aux citoyens que contrairement à ce qu’affirment les Verts et les villiéristes, l’incinérateur propre est un mythe. Il n’y a pas plus d’incinérateur propre que d’amiante propre.

·         Réconcilier la politique avec les citoyen-ne-s ce qui suppose de faire la transparence sur les décisions et également sur les rémunérations des élu-e-s . Nous proposons que le prochain magazine municipal publie l’ensemble des chiffres des indemnités des élus ainsi que les déclarations de patrimoine. Enfin pour réconcilier les citoyen-nes avec la politique, il faut que les élu-e-s aient un comportement exemplaire : il n’est pas acceptable qu’un adjoint qui perçoit l’équivalent de plusieurs SMIC nets d’indemnités soit absent à de nombreux conseils municipaux et ait été absent durant la quasi-totalité des commissions dans lesquelles il siège. Ces comportements, à proscrire, disqualifient l’ensemble des élus. Quand des gens éprouvent une grande souffrance sociale, comment peuvent-ils faire confiance à des gens qui n’assument pas leur mandat.

 

Les questions soulevées nécessitent une réponse nationale. Une des réponses est de redonner un sens au clivage entre la droite et la gauche. La gauche doit présenter un programme qui redonne une forme d’espérance à ceux qui l’ont perdue. Cela suppose une gauche qui soit de gauche et non une gauche plurielle convertie au libéralisme, ni une extrême gauche totalement dépourvue de projet ».

 

Y. HELARY fait la déclaration suivante :

 

Sur la forme de la réaction de M. Batiot à l’article d’Ouest France, la ficelle est un peu grosse. Chacun sait que nous sommes plusieurs conseillers à nous présenter aux législatives.  M. Boursier en particulier sera un des concurrents, comme moi-même dans la 2ème circonscription. Envoyer M. Batiot en tireur de « SCUD » pour une attaque  personnelle et se servir de l’enceinte du Conseil municipal pour commencer la campagne est décidément typique des méthodes extrémistes qu’emploie Roche Claire depuis un an.

Autre exemple : vous dites à la presse que les Verts, comme la majorité municipale, sont pour les incinérateurs polluants, la presse retranscrit vos déclarations, puis vous brandissez le journal en disant « Voyez, c’est vrai »

 

En réponse à l’intervention de Y. HELARY, J.L. BATIOT souhaite rappeler qu’au cours des 8 commissions auxquelles, il a assisté, il n’y a vu qu’une fois cet élu. Il s’interroge sur l’existence de calomnie dans ce constat. Y. HELARY a reproché aux élus de La Roche Claire d’utiliser des arguments faux sur l’incinérateur et de refuser tout débat argumenté sur le sujet. Or, un débat en Conseil Municipal et en Commission a été demandé. Une commission spécifique a été réunie à défaut d’un débat en séance du Conseil, et les arguments ont été donnés. MM. FAVIER et AUVINET étaient d’ailleurs présents et n’ont pas accusé les élus du groupe La Roche Claire d’utiliser de fausses informations.

 

M. LE MAIRE, en sa qualité de responsable de la police de l’assemblée, demande à J.L. BATIOT de conclure son intervention et de rester dans le sujet.

 

J.L. BATIOT conteste cette interruption : il considère que ses propos ne dépassent pas le cadre du sujet débattu et estime que les pouvoirs du Maire en matière de police de l’assemblée doivent s’appliquer à des troubles à l’ordre public, mais ne l’autorisent pas à interrompre un orateur.

 

Pour conclure, J.L. BATIOT estime scandaleux, qu’en dépit de ses absences, Y. HELARY défende dans la presse, un bilan sur l’écologie. Il rappelle que ce dernier, au titre des indemnités perçues par les élus, va prochainement recevoir l’équivalent de 2 fois le SMIC et estime que dans le monde du travail, une telle attitude serait immédiatement sanctionnée.

 

QUESTION ADOPTEE A L’ UNANIMITE

1.      Requalification urbaine de la Vigne aux Roses - Décision de principe – Lancement de l’opération et financement

Rapporteur : P. REGNAULT

 

J.L. BATIOT annonce que son groupe est favorable au principe de cette opération. La réhabilitation des bâtiments, l’abandon du chauffage électrique, la réfection des abords, les aires de jeux sont autant de mesures qui vont améliorer la qualité de vie de cette cité. Par contre, le groupe La Roche Claire émet des réserves sur ce que la majorité municipale appelle le désenclavement du quartier et encore plus sur les raisons invoquées pour le justifier. Une augmentation de la circulation automobile au milieu de la cité, avec notamment des véhicules qui passeront rapidement, est d’ailleurs redoutée.

 

J.L. BATIOT s’oppose à l’analyse faite en commission selon laquelle une partie du problème des habitants est liée à leur isolement.Comme beaucoup de Yonnais, il dit avoir habité en HLM pendant plusieurs années, pourtant il n’est pas classé parmi « les exclus ».Par contre, de plus en plus de yonnais vivent le chômage, la précarité et n’ont pas la possibilité de faire des projets. Ils n’ont pas d’autre choix que de vivre en HLM et d’y rester. Pour J.L. BATIOT, ce n’est pas le logement HLM qui conduit à l’exclusion sociale, mais l’exclusion sociale qui conduit au logement HLM.

 

M. LE MAIRE considère ces propos comme des « raccourcis scandaleux ».

 

J.L. BATIOT estime nécessaire d’améliorer les conditions de vie dans toutes les cités, car le chômage, la précarité et les salaires de misère constituent la source du problème.

J.L. BATIOT note que beaucoup d’habitants du quartier de La Vigne aux Roses n’ont pas de voitures, que les enfants vont à l’école à pied et sont très présents sur les aires de jeux. Il craint donc une augmentation de la circulation au détriment de la sécurité.

 

P. REGNAULT juge effectivement nécessaire un projet global et social pour le quartier. Il rappelle que les travaux en commission se sont faits dans un souci de protection du quartier et dans l’intérêt des habitants. Ainsi, sur le rond-point de la Lune où plusieurs maisons ont été achetées par la Ville, une ouverture du quartier sur Le Bourg, pour les piétons et les cyclistes est projetée, ce qui n’amènerait pas d’augmentation de la circulation.

 

P. REGNAULT estime les propos de J.L. BATIOT sur les HLM injurieux, pour les gens qui y habitent.

 

J.L. BATIOT confirme que selon lui « l’exclusion sociale conduit à être en HLM et à y rester ».

 

QUESTION ADOPTEE A L’ UNANIMITE

14.  Étude piétons – cycles – Zone Nord de la Roche sur Yon – Décision de principe - Demande de subventions

Rapporteur : M.N. MANDIN

 

J.L. BATIOT approuve cette étude qu’il considère urgente. Les élus du groupe La Roche Claire souhaitent que d’autres études soient lancées sur les pistes cyclables existantes pour établir un bilan et envisager notamment la suppression de certaines pistes insécurisantes.

 

QUESTION ADOPTEE A L'UNANIMITE

43.   Création de postes d'adjoints de quartiers

Rapporteur : J. AUXIETTE

 

QUESTION ADOPTEE PAR 40 VOIX POUR

HE CLAIRE

 

45.   Indemnités de fonction des élus municipaux

Rapporteur : Y. HENRY

 

Pour J.L. BATIOT, au regard des responsabilités et du travail nécessaire, il n’est pas choquant que le Maire d’une ville de 50.000 habitants reçoive une indemnité de 27.000 F. De la même manière, l’indemnité d’un adjoint peut être justifiée. Pour cela, deux conditions doivent être remplies :

 

-          le non-cumul : en effet, cette somme correspond à une indemnité et non à une prime ou un privilège. Elle doit donc servir à indemniser le temps passé et la perte de revenus occasionnés par le travail d’élu. Si elle se cumule avec d’autres indemnités, elle perd de son sens et sa justification. Dans un souci de transparence, les élus du groupe La Roche-Claire demandent à ce que l’ensemble des sommes ainsi perçues par les élus soit rendu public.

-          un travail effectif

 

 

En conclusion, estimant que la transparence sur le cumul n’est pas faite et soulignant la « désinvolture de certains dans l’exercice de leur mandat », le groupe La Roche Claire votera contre l’augmentation des indemnités versées aux élus ; et ce, même si la loi prévoit enfin l’indemnisation des élus d’opposition.

QUESTION ADOPTEE PAR 40 VOIX POUR

3 VOIX CONTRE DU GROUPE LA ROCHE CLAIRE

 

52.  Création d’une police municipale tendant au renforcement des moyens et services de prévention et de sécurité à La Roche-sur-Yon

Rapporteur : Y. HENRY

 

Pour J.L. BATIOT, cette création est une mesure coûteuse, démagogique et dangereuse :

 

-          Coûteuse : car elle revient à faire payer 2 fois les citoyens yonnais : une fois avec les impôts locaux et une fois avec les impôts nationaux.

-          démagogique : car la police, comme la justice, doivent rester du ressort exclusif de l’Etat, car c’est à ce niveau que doit être fixée la règle de droit et être garanties la sécurité des biens et des personnes. Créer une police municipale conduit à affaiblir ces principes.

 

-          dangereuse : car elle revient à doubler la police nationale par une police municipale avec « des petits policiers, moins formés que d’autres ».

 

Pour les élus du groupe La Roche Claire, la création d’une police municipale revient à engager une politique sécuritaire dont il sera difficile de s’extraire. J.L. BATIOT s’interroge sur la réaction de la majorité municipale en cas d’augmentation de la délinquance et craint que cela ne conduise à un accroissement des effectifs ou même à l’armement des policiers.

Même si la majorité municipale souhaite sortir de cet engrenage, il y aura toujours des gens plus irresponsables et plus démagogues (d’extrême droite) qui seront volontaires pour aller plus loin, au détriment de toute autre considération, au détriment des libertés publiques, de l’Etat de droit et de la démocratie.

J.L. BATIOT indique que la formule de « petits policiers » qu’il assume pleinement est de Jean COIRIER.

 

QUESTION ADOPTEE PAR 33 VOIX POUR

10 VOIX CONTRE DES GROUPES LA ROCHE AU CŒUR ET LA ROCHE CLAIRE

 

 

56.  Réhabilitation du stade Henri Desgrange – Approbation de l'Avant Projet Définitif – dépôt du permis de construire – avenant n° 2 à la convention de mandat avec la semyon

Rapporteur : Y. ROULEAU

 

QUESTION ADOPTEE PAR 33 VOIX POUR

R

60. la Ville et l'ACYAQ pour l'organisation de
l'opération "Une année au ciné - Un été au ciné"

Rapporteur : F. BERNIER

 

QUESTION ADOPTEE PAR 39 VOIX POUR

3 VOIX CONTRE DU GROUPE LA ROCHE CLAIRE

NE PREND PAS PART AU VOTE : D. HILLIER

 

 

 

LA SEANCE EST LEVEE
A 22 H 20

 

 

 

 

 

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