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Le compte administratif 2002 confirme la stratégie de la « cagnotte »

 

La Roche-sur-Yon est l’une des villes l’Ouest qui a les taux d’imposition les plus élevés. Cet état de fait n’aurait en soi rien de choquant si cette pression fiscale importante était la contrepartie d’une politique résolument tournée vers les services publics et vers un développement d’activités écologiques et sociales accessibles à tous et à toutes. Nous n’en sommes malheureusement pas là. Ainsi en 2002, la majorité actuelle a fortement augmenté les taux d’imposition tout en conduisant une politique de privatisation des services publics locaux (transfert au privé du nettoyage des locaux municipaux, privatisation de l’aide à domicile des personnes âgées, soutien à la fermeture des écoles maternelles publiques Gutemberg et Kergomard …)

Aujourd’hui le compte administratif 2002 confirme que la ville a réalisé un excédent – c’est-à-dire un bénéfice – considérable sur l’année à hauteur de près de 4,3 millions d'euros ce qui signifie que les yonnais ont payé 4,3 millions d'euros d'impôts en trop. Or cette somme représente 1/9° du total des contributions directes versés par les yonnais à la ville. Toujours à la pointe de l'innovation, la ville de la Roche-sur-Yon vient donc de mettre au point le « 13 éme mois », voire le « 14 ème mois fiscal » pour les résidents …

Plus sérieusement il faut essayer de comprendre pourquoi ceux qui dirigent la ville s’acharnent ainsi à gonfler les bénéfices réalisés chaque année. Car l’excédent qui était d’environ 500 000 euros 1999 est passé à environ 1,5 million d' euros en 2000, puis à environ 3 millions d'euros en 2001 et à près de 4,3 millions d'euros en 2002.

Depuis qu'elle est en poste, la gestion de madame Cailleteau, responsable du budget, consiste donc à faire des excédents qui sont basculés sur le budget de fonctionnement de l’année suivante alimentant ainsi la formation d’une énorme cagnotte. Il n’est pas nécessaire d’avoir fait l’ENA pour comprendre le but de la manoeuvre : l’essentiel de la cagnotte est sans doute destinée à former des provisions pour financer les fastes du bicentenaire de la ville sans que la note paraisse trop douloureuse pour les contribuables cette année là et sans qu’il soit nécessaire de procéder à des augmentations d’impôt à l’avant-veille des prochaines municipales.

Au cours des débats budgétaires, Philippe Boursier a régulièrement pointé l’existence de la « cagnotte » et rappelé que pour les élu-e-s de la Roche claire il faut faire des économies réelles sur les dépenses de prestige et promouvoir des services publics et des activités culturelles ou sportives accessibles à tous.

 

 

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