CONSEIL MUNICIPAL DU 04 FÉVRIER 2004
EXTRAIT DE P.V.
Rapporteur : Monsieur le Maire
P. BOURSIER se dit favorable à cette décision pour le maintien du pluralisme de loffre de cinéma à La Roche-sur-Yon et plus particulièrement au centre ville. Sur le plan du financement, la ville ayant déjà acheté les locaux du Concorde à la SOREDIC, elle ne peut augmenter ses dépenses de façon inconsidérée. Des arbitrages sont donc nécessaires. Ainsi la somme engagée dans ce cadre correspond aux dépenses générées pour le festival du cinéma, chaque année. Il serait donc cohérent :
1) de faciliter la reprise des 3 Alphas pour éviter une situation de monopole ;
2) de refuser le « chantage » de la SOREDIC sur le Concorde. Cette société, prenant parfois appui sur la politique municipale, a réussi à construire un monopole privé à La Roche-sur-Yon. Elle se retrouve en position de force pour négocier lexploitation du Concorde et recevoir des fonds publics. La ville pourrait refuser ce chantage par la suspension du festival de cinéma, dégageant ainsi les financements nécessaires pour promouvoir un cinéma associatif dans les locaux actuels du Concorde.
Pour B. VIOLAIN, il existe une incohérence politique à vouloir opposer le festival du cinéma et la volonté de défendre toutes les formes de cinéma à La Roche-sur-Yon. Il est désormais avéré que les multiplexes offrent une capacité complémentaire et ont permis de réhabiliter le cinéma auprès dun public familial. Parallèlement, de plus en plus de collectivités locales essaient de favoriser lessor du cinéma français, du cinéma dauteur, ce que fait La Roche-sur-Yon. Ceux qui veulent apparaître comme les meilleurs défenseurs du cinéma dauteur font preuve dune démarche politicienne en se servant de chaque événement pour porter un coup à la majorité municipale.
Monsieur le Maire souhaite rappeler deux chiffres :
- en 1999 : 235 000 entrées dans les salles de cinéma à La Roche-sur-Yon
- en 2003 : 472 000 entrées
Alors quen France les chiffrent montrent une stagnation, voire une légère baisse, cette réalité occulte les autres débats.
La proposition de la ville doit permettre une diversification de loffre puisque jusque-là le cinéma « Les 3 Alpha » noffrait pas une programmation très différente de celle du Cinéville et ne pouvait être considéré comme une salle dArt et dEssais. Cest aussi un moyen pour la puissance publique de préserver une activité culturelle et économique en centre ville, ce que chacun souhaitait.
J. AUXIETTE rappelle que deux complexes viennent douvrir à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et aux Sables dOlonne. Il ny a eu aucun commentaire sur leur existence ou leur financement.
Par ailleurs, Monsieur le Maire précise que le Cinéville nest pas aussi éloigné du centre ville que certains le laissent entendre. Il est proche des quartiers populaires (Jean Yole, les Pyramides) ce qui est important car le cinéma est une activité populaire, qui nest pas seulement suivie par un petit nombre dintellectuels.
Pour J.L. BATIOT, le chiffre de 400 000 entrées pour La Roche-sur-Yon suppose que le Cinéville ait accueilli plus de 200 000 spectateurs. Dans ce cas, il se demande pourquoi il ne figure pas parmi les 100 premiers cinémas de France dans les revues spécialisées. Il est dommage que certains chiffres « se baladent » sans correspondre aux chiffres officiels et servent pour autant à asseoir un discours.
Monsieur le Maire précise quil existe un contrôle du nombre dentrées, ce quil na dailleurs pas en charge, et que les chiffres obtenus servent de base dans le calcul de montants servant à financer la réalisation de nouvelles salles de cinéma.
Question adoptée à lunanimité