Rapporteur : F. BERNIER
J.L. BATIOT fait lintervention suivante :
« Vous nous dites que le rachat du Concorde est une opération économiquement avantageuse. Je ne sais pas si cest le cas. Ce quil y a de sûr cest que cest une nouvelle opération très avantageuse pour la Sorédic.
Vous avez dabord encouragé linstallation du Cinéville en zone nord en lui donnant des conditions très favorables pour lachat de son terrain et en participant à sa promotion.
Quelques mois après, ce qui devait arriver est arrivé, une baisse massive de la fréquentation dans les cinémas du centre ville.
On nous avait assuré que le Concorde continuerait son activité, aujourdhui la ville rachète les murs et il y aura une salle de moins dans un premier temps.
Cest vraiment une bonne affaire pour la Sorédic, elle commence à faire disparaître la concurrence entre deux de ses établissements, et elle fait rentrer de largent qui lui permettra dattendre que le Cinéville soit rentable, cest à dire le temps quil faudra pour faire disparaître les autres cinémas.
La politique du cinéma à la Roche sur Yon reproduit exactement les mêmes erreurs constatées pour lappareil commercial. La mairie favorise la concentration de loffre en périphérie, mettent en danger lactivité du centre ville. Comme pour le commerce, la mairie favorise la concentration et la délocalisation, puis constatant les dégâts, investit pour limiter les effets.
La politique de cinéma menée naugmente pas loffre, à moyen terme elle va la réduire, luniformiser. Et ce sont à nouveau les fonds publics qui vont être utilisés pour compenser cet appauvrissement culturel.
On le voit déjà avec le lancement du festival »En route vers le monde ». Nous ne pouvons pas cautionner ces incohérences ».
M. LE MAIRE estime que les propos de J.L. BATIOT sur le fait que la municipalité ait accordé des conditions favorables à la SOREDIC pour lachat des terrains du Cinéville sont inexacts et fallacieux. La Ville nest pas intervenue dans la transaction puisque le terrain commercialisé relevait du secteur privé.
Pour M. LE MAIRE, la dénonciation dun délit de favoritisme comme vient de le faire J.L. BATIOT est diffamatoire et « relève du pénal ».
J.L. BATIOT indique quil se base sur les documents à sa disposition, notamment un article de Vendée Matin en novembre 2000, reprenant les propos de Ph. PUAUD, que M. LE MAIRE na pas démenti.
G. BOURMAUD indique que les travaux du théâtre vont générer sa fermeture à partir du mois de novembre et ce, pour 18 mois. Limportance de sa programmation nécessitait un site de remplacement. Contrairement à ce quindique J.L. BATIOT, lachat du Concorde et le réaménagement dune salle ne sont pas une incohérence mais plutôt une « solution heureuse ».
Parallèlement, une réflexion sera engagée pendant les 18 mois de travaux pour déterminer la destination des locaux en matière culturelle et danimation, sachant que les besoins sont importants.
Question adoptée par 33 voix POUR
10 voix CONTRE des groupes La Roche au Cur et La Roche Claire