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Intervention de Philippe Boursier

sur le bicentenaire

 

 

Conseil municipal du 21 octobre

 2003

(extrait du procès verbal)

 

 

 

11.  Programme général des manifestations du bicentenaire de la création de la Ville

Rapporteur : Gilles BOURMAUD

 

P. BOURSIER rappelle une intervention relative au Manège où G. BOURMAUD évoquait une nécessaire transparence des chiffres et constatait la part réduite des recettes dans le coût global de la culture. Or, il n’a pas fait preuve de cette même transparence dans la présentation des festivités du bicentenaire.

Il lui semble " inconcevable, ubuesque " que les chiffres aient été donnés oralement, sans document écrit, sans communication préalable, aux conseillers municipaux. 

P. BOURSIER se dit " peiné " pour G. BOURMAUD car il considère ce procédé comme " affligeant ". Il est "effaré" par le vote d’une dépense de 600.000 euros environ sans communication préalable aux élus .

Cette présentation pose 2 problèmes :

-          un budget démesuré

-          une méthode d’organisation opaque

Les 600.000 euros évoqués s’ajoutent à des subventions déjà votées ou à venir. Aussi si on aligne les différentes dépenses, si on ajoute des dépenses non chiffrées ( comme le festival du bicentenaire ), des dépenses induites ( comme la mise à disposition de personnel et les dépenses de communication) et les dépenses de fonctionnement, le coût de cette opération paraît gigantesque.

Cela paraît d’autant plus important quand on sait qu’à la Roche sur Yon, de nombreuses personnes "galèrent", qu’il existe des manques dans le domaine des personnes âgées ou de la petite enfance.

P. BOURSIER estime qu’il faudra également rajouter les frais d’investissement. En effet, "le fameux site internet, délirant en terme de coût" a été programmé pour 2004, comme beaucoup de dépenses d’investissement.

En outre la mission bicentenaire a réalisé, quelques années auparavant, un dossier qui indiquait que la Ville ferait en sorte que les bâtiments publics, notamment ceux situés dans le Pentagone ( St Louis, Musée…) soient rénovés à l’occasion de ces festivités. Ces dépenses sont peut-être nécessaires mais le " cumul devient fou " et il estime que la majorité municipale en est consciente. Le fait que ce débat intervienne après 3 heures de séance laisse croire que cette dernière doute de la popularité de l’opération.

 

Monsieur le Maire lui demande de conclure.

 

P. BOURSIER estime nécessaire de débattre quand il y a des millions d’euros en jeu. Les élus doivent respecter une forme de contrat de confiance avec les électeurs. "On ne flambe pas l’argent comme ça" sans rigueur et discussion préalable. La méthode paraît opaque puisque, à ce jour aucun chiffrage global n’a été communiqué.

Il existe également une opacité dans la communication des documents. Les élus du groupe La Roche Claire ont ainsi demandé des pièces relatives à l’association Pirate. Or il a fallu trois demandes pour qu’elles leur soient fournies.

 

La majorité municipale a anticipé des hausses d’impôts pour constituer une réserve financière destinée à couvrir les dépenses du Bicentenaire sans avoir à augmenter la fiscalité au même moment, voire à la veille des prochaines échéances électorales.

Vouloir dépenser plusieurs millions d’euros dans cette opération peut être un choix politique. Dans ce cas, il faut le dire et ne plus tenir des propos selon lesquels la Ville manque d’argent, que la fermeture d’Esswein est pénalisante et que par conséquent il faut augmenter les impôts.

Selon P. BOURSIER, la majorité municipale " se moque du monde et les gens s’en rendent compte ".

 

En conclusion, il indique que les élus du groupe La Roche Claire voteront contre toutes les propositions relatives au Bicentenaire, qu’ils considèrent comme un gaspillage de fonds publics. En outre, il remet en cause l’idée qu’une partie des dépenses sera couverte par les recettes, à la vue du bilan du Festival du Cinéma 2003. En effet, cette année 4000 entrées payantes ont été enregistrées soit des recettes de billeterie de l’ordre de 9000 euros qui représentent 3% du coût global de la manifestation. Sachant qu’en 2002, ce pourcentage était de 5%, la réussite de ce festival et sa popularité peuvent être remises en cause. Pour les recettes issues du sponsoring, il reprend l’exemple du Festival du Cinéma en constatant que la part du budget alimentée par des entreprises est extrêmement réduite. De plus, certains partenariats paraissent problématiques : il est étonnant de voir le constructeur d’incinérateur NOVERGI OUEST parmi les sponsors du Festival du Cinéma de la Roche sur Yon.

Il demande à nouveau la communication d’une estimation globale et documentée sur les festivités du Bicentenaire et déclare que " La démocratie en sortirait moins malmenée ". 

 

Question adoptée par

40 voix pour

3 voix contre du groupe la roche claire

 

Monsieur le Maire souhaite que de ce moment de convivialité se dégage un sentiment d’appartenance, une volonté de dynamisme et d’ouverture. 

 

 

 

 

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