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Communiqué du 09.01.2005

 

Les comptes du monopole

 

Ouvert en février 2001, le Cinéville s’est retrouvé en situation de monopole trois ans plus tard ce qui lui a permis de capter la quasi-totalité des entrées de cinéma à la Roche-sur-Yon en 2004 et d’atteindre, selon ses responsables, le seuil de rentabilité. Notre thèse est donc confirmée : la perspective du monopole était inscrite dans la logique financière du Cinéville. On a là l’illustration concrète d’une politique non pas de « prédateur » selon le mot que le directeur du Cinéville nous prête - car les prédateurs ont eux une utilité dans l’équilibre des écosytèmes – mais une politique de groupe capitaliste tout à fait classique qui engloutit les fonds publics et tue la concurrence pour réaliser des surprofits.

 

            Contrairement à ce que les dirigeants de l’hypermarché du cinéma prétendent, l’essentiel de la fréquentation du Cinéville provient de la captation du public des autres cinémas vendéens. Selon les chiffres du C.N.C. (Centre National du Cinéma) le total des entrées de cinéma en Vendée hors Cinéville est passé de 780 000 en 2000 à 550 000 en 2003 soit une chute de 29,5 % en trois ans

 

               Le directeur du Cinéville s’alarme aujourd’hui des aides publiques que pourrait capter le cinéma l’Image (ex-Trois Alpha) dont le montage précaire, doit beaucoup, il est vrai, aux « bricolages » improvisés par la Ville. Mais il serait de bonne méthode de faire préalablement le point sur les multiples aides publiques dont a bénéficié la Soredic depuis quatre ans : soutien à la création du multiplexe, rachat des locaux vétustes du Concorde par la Villle, location de ces locaux à un prix très bas, exonération de taxe professionnelle pour le Concorde, financement à grand frais du festival qui a eu des retombées au Concorde mais pas au Trois Alpha, création d’une ligne de bus reliant le centre-ville et le Cinéville etc.

 

               Au final les chiffres avancés par les responsables du Cinéville constituent donc une pièce de plus à verser au dossier accablant constitué par les élus de la Roche claire sur la formation d’un monopole du cinéma à la Roche-sur-Yon, (dossier désormais accessible sur notre site internet) et ne peuvent que nous encourager à poursuivre notre action pour la transparence et pour un cinéma de service public en centre-ville à la Roche-sur-Yon.

 

 

Groupe des élu-e-s de la Roche Claire

Jean-Louis Batiot, Philippe Boursier, Sylvie Burgaud

 

 

 

 

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