Communiqué de presse du 16.07.2003
La
situation à la Maison d’arrêt de la Roche-sur-Yon ne peut qu’alarmer les
citoyens soucieux de la dignité de la personne, y compris lorsqu’elle est
incarcérée. Au 10 juillet dernier, il y avait en effet 3,5 fois plus de détenus
que de places prévues (124 personnes détenues pour 37 places) dans la prison
du chef-lieu de la Vendée. Avec un taux d’occupation de 254 %, cette Maison
d’arrêt arrive en tête du surpeuplement des dix-neuf établissements de l’Ouest,
la Maison d’arrêt de Fontenay-le-Comte se situant en 4 ème position. Peut-on
accepter que des personnes soient ainsi contraintes de vivre à 4 dans des
cellules de 9 m², dans des conditions d’hygiène dégradantes,
l’insoutenable promiscuité étant aggravée par la période de canicule ?
Au-delà
de la situation effarante de la Maison d’arrêt de la Roche-sur-Yon,
l’engorgement croissant des prisons est la conséquence directe de la
politique du tout-répressif pratiquée par le gouvernement sous lequel la barre
des 60 000 détenus vient d’être franchie. La prison est-elle adaptée à des
délits tels que le non-paiement de pensions alimentaires ou l’alcoolisme au
volant ? Combien de détenus étaient atteints de pathologies
mentales avant d’être délinquants ?
Les élus de la Roche-sur-Yon ne doivent pas cautionner par leur silence la situation terrible de la Maison d’arrêt du chef-lieu du département. Pour les élus de la Roche claire, la priorité devrait être donnée à la promotion de peines alternatives à la prison, l'objectif premier de toute sanction devant être la réinsertion.
Pour
les élus de la Roche claire,
Philippe
Boursier