Communiqué du 26.02.2003
Un hypermarché du cinéma au milieu d’un
champ de ruines
En encourageant l’ouverture d’un
multiplexes en périphérie de la Roche-sur-Yon , la ville a donné
un coup fatal au cinéma de centre-ville et sans doute aux salles
de la couronne yonnaise. Mais la chute de fréquentation
des cinémas Le Concorde et Trois Alpha n’est que la partie
visible des dégâts provoqués par l’hypermarché du cinéma.
1)
Au plan culturel, ce multiplexe est évidemment le porte-avions
des grosses productions – souvent américaines - et du
“ciné-bouffe”. Ce type d’entreprise fait sa
marge sur les ventes de pop-corn, de boissons gazeuses … et
ruine progressivement les circuits de production et de
distribution indépendants.
2)
Au plan du lien social, l’opération revient à
fixer la jeunesse (majoritaire dans le public du cinéma)
sur la périphérie.
3)
Au plan de l’aménagement, l’opération « multiplexes »
a aggravé la désertification du centre ville (en semaine
en soirée, durant les vacances, les samedi et dimanche après-midi)
et participe à l’intensification des flux automobiles.
On a également créé ainsi une zone particulièrement
dangereuse pour les personnes qui doivent traverser en courant le
rond-point des Flâneries pour passer du côté Cinéville.
4)
Au plan financier enfin, l’opération s’avère
très coûteuse pour la ville qui a racheté les locaux du
Concorde ainsi que la maison mitoyenne et financé un festival de
cinéma à paillettes pour faire oublier la disparition programmée
du cinéma de centre-ville.