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Communiqué du 28.09.2003

La Mairie amuse la galerie commerciale

 

 

Le débat qui s’amorce sur le énième aménagement du centre-ville a tout de l’opération de diversion. Dans une ville qui a le record de France de mètres carrés de grandes surfaces par habitant *, la question centrale est aujourd’hui de savoir s’il faut poursuivre ou suspendre la création des Flâneries bis route de la Tranche.

 

Comme la zone commerciale de la route de Nantes, ce nouvel aménagement va modifier profondément la ville et le pays yonnais sans que des études sérieuses n’aient été réalisées et communiquées aux élus. Or les Flâneries bis vont de toute évidence aggraver les déséquilibres engendrés par l’excès de grandes surfaces en périphérie de ville : augmentation des flux d’automobiles, destruction d’emplois dans les commerces de proximité, difficultés nouvelles pour les personnes à mobilité réduite, nouvelle vague de création d’emplois à temps partiel contraint dans la ville, désertification du centre-ville, des quartiers et des bourgs du pays yonnais, diffusion d’un modèle de développement directement lié à la mondialisation libérale … D’ailleurs la mise en place des giratoires accélérant notamment les flux d’automobiles vers les futures Flâneries bis n’est-elle pas aussi destinée à donner des gages aux investisseurs de la nouvelle zone commerciale ?

 

Tous les clignotants sont pourtant au rouge. Malgré les sommes gigantesques englouties par la rénovation des Halles, le commerce de proximité est en grande difficulté à la Roche-sur-Yon ; côté transport, la ville est chaque jour un peu plus asphyxiée par l’automobile; l’emploi devient de plus en plus précaire surtout du fait des temps partiels contraints mal rémunérés occupés essentiellement par des femmes qui travaillent dans la grande distribution …

 

Les élus de la Roche Claire ne cautionneront pas la politique qui consiste d’une main à satisfaire les lobbies de la grande distribution et de l’autre à gaspiller les fonds publics pour masquer les conséquences sociales et écologiques de l’excès de grandes surfaces. Plutôt que de miser sur une nouvelle et coûteuse opération de réanimation du centre-ville, il faut aujourd’hui organiser un vrai débat sur l’urbanisme commercial à la Roche-sur-Yon et suspendre la création des Flâneries bis pendant qu’il en est encore temps.

 

Philippe Boursier

 

 

*selon le dernier classement de Libre service actualité (LSA), classement concernant les villes de plus de 30 000 habitants.

 

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