Communiqué du jeudi 29 janvier 2004
En soutenant la création d’un hypermarché du cinéma par la Soredic, la majorité municipale et la droite locale ont porté un coup direct aux cinémas du centre-ville et à ceux de la couronne yonnaise. Il importe désormais de réparer les dégâts commis par ce porte-avion des grosses productions américaines et de promouvoir une offre diversifiée. Les élu-e-s de la Roche claire soutiennent un dispositif construit autour de deux axes :
- En premier lieu, il convient d’étudier sérieusement l’offre de Jean-Michel Le Suisse de reprise et de modernisation des Trois alpha à condition que celui-ci s’engage très clairement à promouvoir le cinéma d’Art et d’essai tout en favorisant l’accès des ménages à faibles revenus. Dans le domaine culturel, la pluralité de l’offre est toujours préférable au monopole privé. Dans le cas présent, le partenariat possible avec les autres collectivités locales - département et région - permettrait de réduire utilement le coût de l’opération pour la ville ;
- En second lieu, dans le cas où la Soredic aurait l’audace de cesser l’exploitation du Concorde après avoir vendu ses locaux à la ville, une intervention publique serait sans doute opportune pour faciliter une gestion associative de ce deuxième cinéma de centre-ville.
Le financement de ce dispositif est tout à fait possible si la ville met un terme au coûteux festival de cinéma qui de fait ne marche pas et affecte les fonds ainsi économisés vers cette une offre permanente, diversifiée et démocratisée de films de qualité en centre-ville. Pour les élu-e-s de la Roche claire l’existence de deux cinémas en centre-ville a la priorité par rapport à cet aventureux festival car elle contribue durablement à la démocratie culturelle, à l’animation du centre et à la réduction des flux de transports automobiles.