CONSEIL MUNICIPAL DU MERCREDI 26 MARS 2003
(en application de larticle L 2121-25 du Code Général des Collectivités Territoriales)
Aucune observation nétant formulée, le procès-verbal de la séance du 5 février 2003 est adopté.
M. LE MAIRE indique que cette séance est essentiellement consacrée au vote du budget. Elle a été divisée en deux pour éviter un ordre du jour trop important. La démarche politique de la majorité sappuie sur un programme et un contrat que le suffrage universel a validé deux ans auparavant. Une consultation a, par la suite, précisé les attentes des habitants. Le respect des engagements, la cohérence des décisions, la cohésion de la majorité vont être concrétisés par les interventions à venir.
P. BOURSIER fait lintervention suivante :
" La Roche-sur-Yon est une ville moyenne dont les taux dimposition sont très élevés, parmi dailleurs les plus élevés des communes de lOuest comme le rappelait un quotidien à la veille des municipales (Ouest-France du 19 février 2001). A titre de comparaison une ville de taille équivalente telle que Laval en Pays-de-loire a des taux inférieur d1/5 à ceux de la Roche-sur-Yon.
Vous avez choisi de maintenir ces taux extrêmement élevés notamment pour les locataires soumis à la taxe dhabitation.
Les yonnais paieront plus dimpôts locaux puisque, à taux égal, les impôts ville effectifs vont néanmoins augmenter du fait de la réévaluation des bases foncières.
Mais là nest sans doute pas lessentiel. Lessentiel cest que malgré des recettes en expansion et des baisses de charges, la ville se désengage du social parce que les dépenses de prestige augmentent plus vite que les recettes.
1 - Malgré des recettes de fonctionnement en expansion
Contrairement à ce que vous avez répété depuis des mois, il n y a pas de " trou " dans les recettes en 2003 car, le manque à gagner fiscal lié à la reprise de Brandt est plus que compensé par dautres ressources et en particulier par un énorme excédent réalisé en 2002.
En 2002 en effet vous avez fortement augmenté les impôts comme tous les yonnais sen souviennent. Un an plus tard vous révélez lexistence dune énorme cagnotte de près de 4,3 millions deuros ce qui signifie que vous avez fait payer 4,3 millions deuros dimpôts en trop aux yonnais. Or cette somme représente 1/9° du total des contributions directes versés par les yonnais à la ville ! La ville de la Roche-sur-Yon vient donc de mettre au point le 13 éme mois, voire un 14 ème mois fiscal pour les résidents
Plus sérieusement il est je crois nécessaire de mettre en perspective lénorme excédent que vous avez accumulé en 2002 avec ceux des années antérieures pour essayer de comprendre la logique de cette gestion qui de prime abord paraît de plus en plus farfelue aux yeux de nombreux yonnais. Excédent 1999 : environ 500 000 euros ; Excédent 2000 : environ 1,5 million d euros ; Excédent 2001 : environ 3 millions deuros ; excédent 2002 : près de 4,3 millions deuros ! .
Ces chiffres sont clairs et incontestables : depuis quelle est en poste, la gestion de madame Cailleteau consiste dabord à constituer une énorme cagnotte en augmentant les impôts en 2002 et en faisant des coupes dans les budgets sociaux en 2003. A quoi va servir cette cagnotte ? Une partie sans doute est destinée à former des provisions pour financer les fastes du bicentenaire de la ville sans que la note paraisse trop douloureuse pour les contribuables cette année là ; à moins que vous nenvisagiez déjà de réserver lusage de cette énorme cagnotte à la période qui précèdera les prochaines municipales.
Dans limmédiat lexistence de cette énorme excédent qui est reversé au budget 2003, permet à la ville davoir des recettes réelles en expansion en monnaie courante.
En 2003, ces recettes réelles sont dautant plus confortables quune partie des dépenses chute : ainsi le CCAS a réalisé en 2002 un excédent de près de 1 million deuros ce qui vous permet de réduire de manière drastique la subvention déquilibre au CCAS qui passe de 3,6 millions deuros en 2002 à 2,214 millions deuros en 2003 ; ainsi également la ville réalise de fortes économies sur les charges financières du fait de la baisse des taux dintérêt.(300 000 euros déconomie prévues sur les charges financières).
Récapitulons : les recettes réelles de fonctionnement de la ville augmentent en 2003, tandis que dépenses chutent du fait de la baisse des taux et des excédents réalisés par le CCAS en 2002. Au final, ce qui caractérise le budget 2003, ce nest pas quil y a un " trou " dans la caisse mais bien quil existe une manne providentielle.
Or malgré des recettes de fonctionnement en hausse et certaines dépenses en forte baisse,
2 - La ville se désengage du social
Ce désengagement du social nest pas nouveau. Nous avons souvent eu loccasion de dénoncer les multiples transferts dactivité au secteur privé malgré des recettes en forte expansion : car depuis le début de votre mandat, en mars 2001, les recettes réelles de la ville ont augmenté de plus de 8%.
Comme la confirmé Madame PERRET au dernier Conseil, la majorité municipale a fait le choix de faire disparaître la crèche familiale qui regroupait une trentaine dassistantes maternelles employées par la ville et dont les effectifs ont déjà été divisés par 2. Lélimination de la crèche familiale ne peut quaggraver la carence de places pour la garde des enfants dans un contexte marqué par laugmentation des demandes du fait de la reprise démographique des années passées et par la contraction des offres de la part des assistantes maternelles privées qui souvent préfèrent opter pour un emploi plus rémunérateur.
De même, la ville via le CCAS annonce son intention de transférer au privé le service des aides à domicile (aide au ménage, à la toilette, à l'habillage, au repas), mission actuellement remplie par 47 agents du CCAS. Jai vu dans la presse que madame Cailleteau se faisait lavocate du transfert des activités couvertes par le service public vers le privé au nom de la défense du secteur associatif. Ce type de commentaire traduit une méconnaissance totale de la réalité des conditions de travail et des statuts des personnes qui travaillent dans ce type de secteur. Ce sont dailleurs ces associations qui ont eu le plus de difficultés à passer aux 35 heures parce que toutes les exonérations de charge accompagnant le dispositif étaient déjà utilisées du fait de labondance des temps partiels contraints dans ce secteur. Au final vous ne faîtes que remplacer des postes à statut stable par des emplois fortement précarisés.
Ce désengagement du secteur social sinscrit dans le sillage du transfert au privé de multiples activités : nettoyage dune partie des locaux municipaux, maintenance des équipements municipaux, etc. Je note dailleurs que ce transfert au privé a évidemment un coût important pour la collectivité comme en atteste la forte augmentation de la ligne " nettoyage des locaux municipaux " dans le budget 2003.
Ce désengagement du domaine social au sens large du terme, traduit évidemment une gestion de plus en plus libérale. Mais les économies réalisées sur le social sont également la conséquence directe de la flambée des dépenses de prestige, et notamment de communication, qui progressent plus vite que les recettes.
Parce que les dépenses de prestige progressent plus vite que les recettes.
Au plan du fonctionnement, ce qui caractérise la ville de la Roche-sur-Yon cest évidemment linflation des dépenses de communication à travers notamment la mise en place de campagnes quasi-hebdomadaires :
Depuis le début de lannée civile les yonnais ont ainsi du subir une campagne sur le développement durable dans une ville qui est la première de France en m² de grandes surfaces par habitant ; une campagne sur la qualité de leau dans une ville qui ne remet pas en cause la gestion coûteuse de leau par Vivendi ; une campagne sur un repas bio à lécole comme si on pouvait faire correctement du bio dans les cantines scolaires sans préalablement réintégrer les cuisines dans chaque école ; une campagne sur le tri des déchets alors que la majorité municipale soutient lincinérateur géant voulu par de Villiers . Et cette liste pourrait-être complétée à loisir .
Par ailleurs nous sommes intrigués par le coût prohibitif de linvestissement consacré au site internet à hauteur de 150 000 euros !
Dautres dépenses listées sur dautres lignes budgétaires participent dune même logique de privilégier la " communication " de ceux qui dirigent la ville : la mise en place dune coûteuse police municipale est dabord une opération de communication ; la mise en place de conseils de quartier qui, faute délection directe par les citoyens, nont réuni que 200 personnes dans la ville ; un coûteux festival de cinéma dans un contexte de disparition progressive du cinéma de centre-ville ;
Nous notons par ailleurs que lenveloppe destinée à lindemnisation du maire, des adjoints et des conseillers passe de 290 500 euros (budget 2002) à 609 092 euros (budget 2003).
Côté investissement, ce budget poursuit dans la voie dinvestissement lourds financés par lemprunt ce qui pèsera évidemment sur la fiscalité future et sur lendettement à venir. Une partie de ces investissements nous semble du reste très contestable soit parce quil sont surdimensionnés, soit parce quils sont la conséquence de choix daménagement discutables
Parmi les exemples déquipement surdimensionnés, nous considérons que le coût de la rénovation du stade Desgranges doit être sérieusement maîtrisé afin déviter que cette opération devienne un gouffre financier à linstar de lexplosion du budget de la rénovation des Halles.
Il faut également sinterroger sur le coût et la pertinence de certains aménagements de la voirie. Sur ce point, il est clair que la Roche-sur-Yon paie au prix fort sa place de première ville en m² de grandes surfaces par habitant.
Nous renouvelons ici notre proposition de voir se mettre en place un véritable budget participatif qui permette aux citoyens de sexprimer sur les grandes orientations budgétaires et les grands choix déquipement..
Pour la reconquête de services publics de qualité.
Pour les élu-e-s de la Roche claire il faut renverser les priorités en taillant dans les dépenses de prestige et en organisant la reconquête de services publics de qualité pour les yonnais et les yonnaises.
Il sagit ainsi de résorber la précarité : 1 employé municipal sur 6 a un statut précaire ;
Il sagit également de rendre des services quotidiens le plus accessibles possibles (eau, crèches, piscine ).
Il sagirait enfin de donner la priorité au social et à lécologie par des mesures fortes telles que le retour des cuisines dans les cantines scolaires et le passage à lalimentation biologique, le développement réel des crèches y compris la crèche familiale, la mise en place des transports collectifs gratuits ".
1 - Reprise anticipée des résultats de lexercice 2002 - Budget principal et Budgets annexes
Rapporteur : M.S. CAILLETEAU
QUESTION ADOPTEE PAR 33 VOIX POUR
9 ABSTENTIONS DU GROUPE LA ROCHE AU CUR ET DU GROUPE LA ROCHE CLAIRE
2 - Budget primitif 2003 - Budget principal et Budgets annexes
Rapporteur : M.S. CAILLETEAU
QUESTION ADOPTEE PAR 33 VOIX POUR
9 VOIX CONTRE DU GROUPE LA ROCHE AU CUR ET DU GROUPE LA ROCHE CLAIRE
3 - Vote des taux dimposition des 4 taxes directes locales - Année 2003
Rapporteur : M.S. CAILLETEAU
QUESTION ADOPTEE PAR 33 VOIX POUR
9 VOIX CONTRE DU GROUPE LA ROCHE AU CUR ET DU GROUPE LA ROCHE CLAIRE
4 - Attribution de diverses subventions pour lannée 2003
Rapporteur : D. HILLIER
La liste des subventions proposées au vote du Conseil Municipal pour lannée 2003 figure dans les état annexes du budget ci-joint (pages 113 à 144).
D. HILLIER estime que P. BOURSIER nest pas si passéiste puisquil fréquente les grandes surfaces.
P. BOURSIER rappelle quil habite près du centre ville et malheureusement, il ny a plus de commerces de proximité dans ce secteur. Il regrette de devoir céder à la contrainte locale dune ville N° 1 en termes de surface de grands magasins par habitant.
Pour M. LE MAIRE, chacun est libre de ses actions et de ses contradictions.
Revenant sur le thème des associations, D. HILLIER considère comme " dangereux " certains propos tenus. Ainsi, quand lopposition municipale dit que les salariés de certaines associations travaillent dans des conditions déplorables, il faut rappeler quen France, un million de personnes sont salariées par des associations. Cela implique quen France, comme à La Roche-sur-Yon, des bénévoles ont accepté de jouer un rôle demployeur.
D. HILLIER souhaite donc rendre hommage à ces personnes, au travail quelles accomplissent, aux responsabilités quelles ont accepté de prendre. Elle regrette que P. BOURSIER nait pas ce même respect.
J.L. BATIOT souhaite quant à lui rendre hommage aux femmes qui travaillent dans le secteur de laide à domicile, qui ont été obligées dattendre le régime des 35 heures pendant 6 mois, qui travaillent pour la plupart à temps partiel et sont pour la plupart précarisées, qui comme à lADAFAD ou lADMR rencontrent des difficultés pour avoir des instances représentatives à cause du fractionnement associatif. Ceci ne constitue pas pour autant un manque de respect vis-à-vis des associations.
Pour P. BOURSIER, les propos de D. HILLIER sont une " honte " et constituent " un point de vue de gauche caviar ".
J.L. BATIOT intervient sur les associations :
" Je voudrais dabord être solidaire de madame Cailleteau, malgré ma charge de père de famille jai passé du temps sur les documents reçus jeudi. Mais ce nest pas à ce titre que jinterviens, pas plus que je ne considère que cest à ce titre quelle intervenait ;ceci étant dit :
Un chiffre isolé ne représente rien en lui-même ;il na de sens que si lon peut faire un lien avec ce quil représente, ou bien si on peut le comparer à un autre, soit pour déterminer son importance, soit pour déterminer son évolution.
Le récapitulatif de létat de répartition des crédits de subvention année 2003 ne nous facilite pas ce travail.
Page 113 on nous annonce un total de 5 800 000
euros de subventions, lannée dernière on nous annoncait
4 900 000 euros.
20% daugmentation, ce serait très, très impressionnant, mais ce nest pas la réalité.
Alors pour comparer, comparons ce qui est comparable : lannée dernière, le total des subventions hors emploi-jeunes et maisons de quartiers et en dehors de ce que vous nous avez regroupé cette année sous le titre très éloquent " denveloppes diverses ", ce total se montait à 3 900 000 euros, en 2003 il devient 4 300 000 euros.
400 000 euros, 10% daugmentation, cest toujours très impressionnnant mais cela correspond à quelle réalité ?
Déjà sur ces 400 000 euros, il y a 43 000 euros de plus pour lACYAQ, par ailleurs 150 000 euros de plus pour le chapitre 2D, cest-à-dire le chapitre insertion, dans ce dernier cas on voit apparaître des dépenses qui relevaient auparavant du CCAS. On avance, on avance On était parti dune augmentation de 900 000 euros, il ne nous reste plus que 200 000 euros.
Mais avant daller plus loin, il vaut mieux sarrêter quelques instants pour regarder de quoi on parle.
Quand on examine les subventions aux associations, de quelles associations parle-t-on ?Par exemple, dans le chapitre 4F, Communication-Relations publiques qui représente 200 000 euros, il ny a quune seule rubrique, la rubrique Information-Communication-Publicité (tout un programme), dans cette rubrique, il ny a quune association, cest Canal 15.
Le terme dassociation recouvre des réalités très disparates ; on y trouve des associations qui rassemblent des bénévoles regroupés autour dune idée, autour de la volonté dune action culturelle, dune pratique sportive, etc et qui sinscrivent parfaitement dans lesprit de la loi 1901.
Mais on y trouve aussi des associations qui nont été constituées que pour servir de couverture juridique à la gestion dun équipement ou à telle ou telle action decidée par la mairie et qui, seulement dans un deuxième temps, avec plus ou moins de succès, se cherchent des adhérents.
Cest cette distinction que nous devons toujours avoir à lesprit pour examiner chacun des chapitres de létat des subventions.Par exemple le sport, 90 associations subventionnées mais à lui seul La Roche-sur-Yon Vendée Football concentre 30% des crédits.
Dans la culture, cest encore pus flagrant, puisque sur 1 600 000 euros, le manège à lui seul représente plus des ¾ des crédits : 1 200 000 euros.
Avec le budget que vous nous présentez, cette situation se pérennise et même elle saggrave.
En effet, leffort supplémentaire de 200 000 euros dont je parlais tout à lheure est effectué dans des domaines précis.
La sous-fonction 33 : laction culturelle passe de 40 000 euros à 83 000 euros, lunique bénéficiaire des ces 43 000 euros cest lACYAQ.
Plus globalement il est vrai que le budget de la culture augmente, il augmente de près de 120 000 euros.Mais dans le même temps laugmentation bien plus forte de lACYAQ et celle du festival du cinéma (120 000 euros) se traduit mathématiquement par une baisse ou la stagnation pour les autres associations :
baisse de 20 000 euros pour l_expression musicale lyrique et chorégraphique.
baisse de 3 000 euros pour les arts plastiques et autres activités artistiques.
baisse de 7 000 euros pour le théâtre hors manège.
stagnation pour laction culturelle hors ACYAQ.
Nous napprouvons pas cette priorité donnée à lACYAQ et au festival du cinéma qui se traduit par une baisse des moyens accordés aux autres associations.
Nous aurons loccasion de dire pourquoi, puisque dans ce conseil très chargé, où nous traitons des priorités et des urgences, vous avez choisi dinscrire la question 27 qui porte sur la mission dintérêt général d lACYAQ et la question 32 qui porte sur le festival du cinéma ".
QUESTION ADOPTEE PAR 24 VOIX POUR
9 ABSTENTIONS DU GROUPE LA ROCHE AU CUR ET DU GROUPE LA ROCHE CLAIRE
Ne prennent pas part au vote : J.
AUXIETTE, G. BOURMAUD, P. CEREIJO, D. HILLIER,
R. REMAUD, P. YOU, R. GUILLET, F. BERNIER, P. REGNAULT au titre
du pouvoir donné par
A. LEBOEUF
24 - Syndicat inter-hospitalier de blanchisserie Demande dautorisation dexploiter sur le site du centre hospitalier spécialisé Georges Mazurelle Avis du conseil municipal
Rapporteur : R. GUILLET
A la demande du Préfet, le Conseil est appelé, dans le cadre dune procédure détablissement classé, à émettre un avis sur la demande dautorisation présentée par le syndicat inter-hospitalier de blanchisserie, pour lexploitation dune blanchisserie après restructuration, implantée sur le site du centre hospitalier spécialisé Georges MAZURELLE au sud de lagglomération de La Roche-sur-Yon.
Au-dela de cette délibération, M. LE MAIRE sinterroge sur la politique départementale en matière de psychiatrie. Un des axes évoqué lors du dernier Conseil dAdministration du Centre Hospitalier est labsence de logements thérapeutiques en Vendée, en dehors de ceux de La Roche-sur-Yon, permettant laccueil et le suivi des malades. Ces derniers nont donc dautres possibilités que de se faire soigner et dêtre hébergés à La Roche-sur-Yon. La psychiatrie en Vendée est donc actuellement dans une situation de désorganisation alors que par le passé, ce service de santé était à la pointe dans son domaine.
P. REGNAULT indique quil suit avec C. PERRET un groupe de travail mis en place par M. LE PREFET à la demande de la Ville. Les premières réunions ont permis une prise de conscience du problème. On constate lincapacité de lHôpital à accompagner lexternalisation des malades, ce qui est particulièrement grave. Cela a déjà entraîné des accidents. En outre, il ne faudrait pas comme aux Etats-Unis être amené à mettre les malades en prison. Il faut avant tout les soigner.
Pour J.L. BATIOT, la psychiatrie a su se distinguer en Vendée par son ouverture. On estime même que le coût de fonctionnement de ce dispositif est moindre si on raisonne sur le long terme (en incluant les résultats positifs de guérison). Quand la motivation devient le coût à court terme et non plus lindication thérapeutique, on nie laspect social de la question. Chacun doit faire un effort car tout le monde a le droit de vivre dans la Ville. Et dans le même temps il faiut que chacun puisse vivre dans la Ville dans la mesure de ses capacités et quand il peut en respecter les règles.
Revenant sur la délibération, J.L. BATIOT évoque les rejets deffluents dans le système deau. Des techniques alternatives sont envisageables pour les rejets individuels, avec un traitement à la base. Si on veut sur le long terme avoir une véritable politique dépuration de leau, il va falloir se diriger vers le traitement des rejets à la source et mener une réflexion générale en ce sens.
M. LE MAIRE rappelle que dans le cas de la blanchisserie, il existe une station de pré-traitement.
Pour C. PERRET, ouvrir les hôpitaux psychiatriques constitue un véritable progrès. Mais, les mesures daccompagnement sur le long terme manquent. La mise en place de ces mesures sopposent parfois à certains types de travail social, de travail des organismes de tutelles ou de travail des soignants psychiatriques, qui ne correspondent pas aux besoins daccompagnement de ces personnes.
M. LE MAIRE indique que dans le cadre de cette réflexion, il va rencontrer le docteur HALLIMI. Outre le problème de laccompagnement, il note un manque dhébergement thérapeutique sur tout le département. Alors quune politique déquilibre au niveau départemental est indispensable, certaines communes ne font guère defforts pour suivre les malades originaires de leur territoire. Or la proximité est un élément souvent mis en avant, y compris dans la manière dont les soins peuvent être apportés. La Ville doit être extrêmement ferme dans ce débat.
Pour P. BOURSIER, il est effectivement important de mettre en avant le déficit dappartements thérapeutiques en Vendée. Mais il faut également être attentif aux différentes formes de discrimination sur les attributions de logements dans le secteur privé. En outre, il est important pour différentes raisons notamment pratiques dassocier les familes des malades à cette réflexion. Il existe par exemple en Vendée une association, lUNAFAM, quil faudrait aider pour initier le dialogue avec linstitution.
M. LE MAIRE conclut que la restructuration de la blanchisserie nest pas anodine en termes dorganisation générale des hôpitaux sur le Département de la Vendée.
QUESTION ADOPTEE A LUNANIMITE
27 - Conventions de mission dintérêt général avec lassociation de coordination yonnaise des associations de quartiers (ACYAQ) et les associations de quartiers - Renouvellement
Rapporteur : C. BLAYOT
J.L. BATIOT fait la déclaration suivante :
" Que les associations de quartiers aient fait le choix de se doter dune structure de coordination ne nous pose pas de question.Ce qui nous interroge toujours un peu plus cest lévolution de lACYAQ. En effet nous constatons que nous sommes de plus en plus loin de cette fonction initiale.
En particulier, lACYAQ est devenue une structure de gestion de projets globaux, souvent les quartiers peuvent sy inscrire, mais ce ne sont pas les seuls.
Ces actions de plus en plus nombreuses dépassent largement les compétences de quartiers. Elles supposent une centralisation de plus en plus forte qui va à lencontre dune action de proximité, autonome, renforçant le lien social, pour laquelle les associations de quartiers ont un intérêt irremplacable.
Dans les faits, lACYAQ joue le rôle dun service danimation municipal privatisé.
Ce nest pas sans conséquences ;pour nous, élu-e-s, il devient de plus en plus difficile de contrôler le volume global des subventions multiples dans des domaines toujours plus variés.
Une autre conséquence a été soulignée par madame PERRET : " lACYAQ partenaire incontournable dans la gestion des personnels, manque probablement de compétences spécifiques pour faire face à des missions qui ne cessent de salourdir. "
Nous napprouvons pas la convention signée avec lACYAQ et surtout lapplication qui en a été faite au cours des dernières années ".
C. PERRET sétonne que J.L. BATIOT qui accuse en général la majorité municipale de privatiser les services publics, lui reproche aujourdhui de " municipaliser " une activité privée.
J.L. BATIOT indique quil na pas accusé la Ville de municipaliser une activité, mais davoir une structure qui joue le rôle dun service municipal sans lêtre. Pour gagner en clarté, il est nécessaire de rendre aux associations et au service municipal ce qui relève de leurs compétences respectives. Il rappelle que sa critique ne portait pas sur le fait que les associations de quartiers aient décidé de se coordonner, mais sur lutilisation faite de la structure ainsi créée. Cest un choix associatif, sur lequel, en tant quélu responsable des deniers de la commune, il est en droit de sinterroger. Il veille à lutilisation par cette structure des subventions accordées et à leur légitimité.
QUESTION ADOPTEE PAR 32 VOIX POUR
6 VOIX CONTRE DU GROUPE LA ROCHE AU COEUR
3 ABSTENTIONS DU GROUPE LA ROCHE CLAIRE
Ne prend pas part au vote : D. HILLIER
32 - Festival de cinéma " En route vers le Monde " - Edition 2003 Demandes de subventions Convention entre la Ville et lAssociation de Gestion du Centre Culturel " Le Manège "
Rapporteur : F. BERNIER
J.L. BATIOT rappelle à L. CAILLAUD la différence entre leurs deux groupes dopposition et explique la position du groupe La Roche Claire :
" Il sagit dune opération trop coûteuse, son intérêt est bien loin de compenser son coût.
Vous nous dites quelle entre dans le cadre dune politique municipale volontariste en faveur du cinéma.
Vu le bilan du cinéma à La Roche-sur-Yon, je me demande si le meilleur service que vous pourriez lui rendre, ce ne serait pas plutôt dêtre un peu moins volontariste en faveur du cinéma. Mr le Maire va encore soffusquer si je répète que laction de la Ville a favorisé le Cinéville au détriment du centre-ville ".
M. LE MAIRE se dit fier du bilan du Cinéville, comme des 450.000 spectateurs qui ont fréquenté ses salles lan dernier. Il considère que lélu du groupe La Roche Claire fait preuve dune idéologie rétrograde.
J.L. BATIOT reprend son intervention :
" Cest pourtant bien la Ville qui "soulage la SOREDIC dune partie du coût de ses locaux" comme nous la expliqué Mr Bourmaud dans Ouest-France.
Vous nous parlez du succès de la première édition ;cest
quand même un succès très relatif, les entrées ne représentent
que 5% du budget, 6 000 spectateurs en dehors des scolaires et
ceci même en soldant à
1 euro la place avec bus gratuits. Difficile de faire plus lannée
prochaine, ou alors il faudra payer les spectateurs.
Vous vouliez contribuer au rayonnement de La Roche-sur-Yon, vous reconnaissez vous-même dans le bilan présenté en commission : " le retour des médias daudience nationale est resté somme toute discret ", bel euphémisme !
Pour toutes ces raisons nous estimons que ce festival ne vaut pas ce quil coûte.
Par ailleurs, juste une petite question, est-ce que Novergie-Ouest, filiale de Suez sera toujours parmi les sponsors ?
Pour une Société specialisée dans des incinérateurs dordures ménagères, un festival de laventure, cela correspond tout-à-fait ".
B. VIOLAIN considère que pour la première fois, la municipalité dispose dun projet qui peut trouver une dimension conséquente et pour cette raison il le soutient complètement. Il y a certes un coût au départ mais nécessaire pour développer une culture qui va vers les gens, qui fait tomber beaucoup de barrières, notamment en terme dégalité sociale ; ceci afin de ne pas rester sur des grands principes, des dogmes. Il replace cette manifestation dans une démarche de politique globale, cohérente de la Ville, qui touche autant les aspects culturels que sociaux. Par ailleurs, il considère que le cinéma joue un rôle conséquent dans la construction de lindividu, à un moment où la société est confrontée à des phénomènes de regression et de populisme. Le cinéma, notamment celui proposé à La Roche-sur-Yon, permet délever la construction dun individu qui sintègre dans une démarche de citoyenneté. Le cinéma a une fonction noble.
J.L. BATIOT rajoute que " les 3 Alphas " ne sont ni un principe, ni un dogme, mais un cinéma qui ferme.
M. LE MAIRE indique que la Ville ne gère pas les établissements de cette nature.
QUESTION ADOPTEE PAR 27 VOIX POUR
8 VOIX CONTRE DU GROUPE LA ROCHE AU CUR ET LA ROCHE CLAIRE
Ne prennent pas part au vote : J. AUXIETTE, G. BOURMAUD, F. CARITAN, R.PINEAU, F. BERNIER, J.P. GALLOCHER, P. YOU
Lordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 19 H 05