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CONSEIL MUNICIPAL DU 29 AVRIL 2004

PROCÈS VERBAL

 (En application de l’article 2125-25 du Code Général des Collectivités Territoriales)

 

 

Aucune observation n’étant formulée, le procès-verbal de la séance du 31 mars 2004 est adopté.

 

P. REGNAULT indique que deux questions ont été ajoutées à l’ordre du jour :

 

16. Garantie d’emprunt à la FOL de Vendée pour le transfert du siège social de l’association.

17. Vœu relatif à l’accord général sur le commerce et les services.

Il y a également deux modifications dans la synthèse jointe à l’ordre du jour :

 

9. Urbanisation du secteur de l’Annexe – Approbation d’un programme d’aménagement d’ensemble

L’estimation du coût du programme d’équipements publics est modifiée.

Elle passe de 1 579 400 euros HT à 1 581 320 euros HT.  

10. Dénomination des espaces publics

La porte Joséphine, route des Sables, concerne l’intersection de la rue Georges Clemenceau et du boulevard Briand et non l’intersection de la place de la Vendée et de la rue Raymond Poincaré.

 

1.    Quartier des Forges – Suppression du passage à niveau – Procédure d'appel d'offres pour la réalisation des travaux préliminaires et terrassements – Autorisation de signature du marché

Rapporteur : Michel NARIOO

 

 

Question adoptée à l’unanimité

 

2.    Travaux du boulevard Réaumur – Procédure d'appel d'offres – Autorisation de signature des marchés

Rapporteur : Joël SOULARD

 

 

Question adoptée par :

40 voix pour

3 abstentions du groupe La Roche Claire

 

3.    Etude de réaménagement des grands axes de la ville – Approbation de l’avant-projet sur les axes : pénétrante Ouest des Sables d’Olonne, boulevards Arago et Branly – Poursuite des études de maîtrise d’œuvre pour la place Pierre Bonin

Rapporteur : Michel NARIOO

 

 

Question adoptée par :

33 voix pour

10 abstentions du groupe La Roche Claire, du groupe La Roche au Cœur et apparentés

 

 

5.  Opération d’aménagement « Les Petites Bazinières » - Demande d’enquêtes conjointes : parcellaire et préalable à la déclaration d’utilité publique, ainsi que de mise en compatibilité du plan d’occupation des sols

Rapporteur : Joël SOULARD

 

Question adoptée par :

40 voix pour

3 abstentions du groupe La Roche Claire

 

 

9. Urbanisation du secteur de l’Annexe – Approbation d’un programme d’aménagement d’ensemble

Rapporteur : Joël SOULARD

 

 

P. BOURSIER profite de cette délibération pour évoquer les choix d’aménagement de la Ville, notamment en matière de logement. Les élus du groupe La Roche Claire estiment qu’il existe un véritable problème dans ce domaine, lié à des erreurs d’aménagement passées.

Il y a trois symptômes évidents :

-       1 500 ménages actuellement en attente de logements sociaux ;

-       la forte pression sur le foncier et l’immobilier ;

-       le nombre de plus en plus important de personnes qui travaillent à La Roche-sur-Yon mais qui font le choix, un choix extrêmement contraint d’ailleurs, d’habiter en dehors de la ville afin d’accéder à la propriété. On constate ainsi un paradoxe puisque, moins les gens ont de ressources, plus ils sont contraints de s’éloigner de la ville pour bénéficier d’une pression fiscale moindre.

Ce problème est lié à des erreurs de diagnostic et également à des erreurs sur les réponses apportées.

Ainsi, sur le plan du diagnostic, la Ville n’a pas anticipé la croissance des demandes de logements. Elle n’a pas intégré suffisamment tôt la croissance démographique et la réduction du nombre d’habitants par foyer, phénomènes qui ont provoqué une augmentation de la demande.

Par ailleurs, une erreur a été faite, qui est reconduite aujourd’hui, sur la réponse apportée. Même si l’inauguration de quelques logements sociaux est mise en scène, même s’il y a un projet de densification d’un quartier (celui de la gare) que le groupe La Roche Claire soutient, la priorité donnée en matière de logement reste encore et toujours celle donnée à l’extension des lotissements. La majorité municipale prévoit une extension en tache d’huile des lotissements. Ainsi elle envisage un projet dans le secteur de la Maronnière qui va créer ex nihilo des logements pour 3 à 5 000 personnes. Des logements en lotissement vont ainsi être proposés à des milliers de personnes en périphérie de La Roche-sur-Yon.

Ce type de développement engendre de multiples nuisances :

-       espace rural de plus en plus grignoté, notamment au niveau de La Riallée ;

-       intensification des flux automobiles ;

-       problème d’équipement des quartiers, voire déstructuration des quartiers existants. Ainsi, il est paradoxal de constater dans le même temps le manque de logements, la création de quartiers éloignés du centre et la fermeture de deux écoles maternelles dans le centre ou à proximité. Cela démontre que certains quartiers sont désertés par les jeunes couples.

-       problème de lien social ;

-       problème écologique : on peut difficilement faire pire que le lotissement en termes d’utilisation d’énergie.

Pour P. BOURSIER, il faut donc renverser les priorités et faire de la demande en logement social un axe politique essentiel. Il s’étonne d’ailleurs que le projet immobilier envisagé sur l’emplacement du collège Richelieu ne prévoie pas de logements sociaux. Il faut faire de ce type de logement, des logements écologiques, autonomes et économes comme cela se fait dans de nombreuses villes européennes. Nantes a ainsi un projet de logement collectif axé sur l’économie d’énergie, la récupération d’eau, la production autonome d’énergie par le solaire, la gestion des déchets. Ce sont des logements plus sains, certes plus coûteux en terme de loyers mais dont le fonctionnement doit permettre à leurs habitants de réaliser des économies.

Il est également nécessaire de prévoir la densification des quartiers existants. Il existe effectivement une demande de maisons en lotissement. Mais pour P. BOURSIER, il est du devoir d’une mairie, et a fortiori d’une mairie socialiste, de ne pas se contenter de répondre à ce besoin et de proposer une alternative de façon volontariste.

Il faut donc densifier les quartiers existants en faisant du collectif et en encourageant la construction de logements écologiques. Ce serait une manière de montrer qu’il existe d’autres façons de vivre en lotissement.

Des aménagements sont possibles pour vivre dans de meilleures conditions, ne plus utiliser la voiture, et gagner en terme financier sur le poste « automobile ». il est d’ailleurs paradoxal de voir les gens prendre leur véhicule pour aller travailler et travailler pour payer leur voiture.

 

Question adoptée par :

40 voix pour

3 abstentions du groupe La Roche Claire

 

 

14.  Dénomination des espaces publics

Rapporteur : Gilles BOURMAUD

 

G. BOURMAUD fait l’intervention suivante :

« La célébration du bicentenaire de la ville est l’occasion de nous rafraîchir la mémoire, de vivre intensément le présent et de rêver l’avenir. Elle nous permet de mieux connaître notre passé, de l’assumer, dans sa vérité, sans ostentation mais sans ambiguïté.

Une des orientations du programme des animations de 2004 est de mettre en valeur la trame urbaine de La Roche-sur-Yon, de souligner ses particularités.

Enfin, nous essayons de développer un tourisme urbain s’appuyant sur nos atouts propres, qui peuvent être mis en exergue par une signalétique particulière.

C’est pourquoi les commémorations officielles du 25 mai prochain sont l’occasion d’adopter des dénominations relatives à la création de notre ville, sachant que le souci de relier véritablement Napoléon à La Roche-sur-Yon ne nous laisse que peu de choix dans la terminologie… »

 

Suite à la commission de dénomination des espaces publics réunie le 15 avril 2004, il est proposé de dénommer les 4 entrées du pentagone de la ville :

-       Porte du 5 prairial an XII (date de création de la ville) : route de Luçon, à l’intersection de la rue du Maréchal Joffre et du boulevard des États-Unis ;

-       Porte du 8 août 1808 (date de la visite de Napoléon) : route de Nantes, à l’intersection de la rue du Maréchal Foch et du boulevard d’Angleterre ;

-       Porte de l’Empereur : route de Cholet, à l’intersection de la rue du Président de Gaulle et du boulevard d’Italie ;

-       Porte Joséphine : route des Sables, à l’intersection de la rue Georges Clémenceau et du boulevard Aristide Briand.

Quant à l’intérieur du pentagone, il est proposé de le dénommer : Ville napoléonienne.

 

 

JL. BATIOT fait la déclaration suivante :

« Inutile et ridicule, je ne vois pas d’autres mots pour qualifier ce projet.

Inutile, en effet quel est l’intérêt de la création de ces portes ? Pratiquement, je n’en vois pas ; je n’ai pas entendu non plus de Yonnais(es) demander leur création. En fait, en rajoutant des dénominations aussi abstraites sur un concept aussi éloigné de notre vie quotidienne, cela risque plutôt de compliquer le repérage de notre ville que de le faciliter.

Projet ridicule, qu’est ce que c’est que ces noms ?

Vous comptez vraiment que les Yonnais(es) vont se les approprier ? Ou que l’on va bientôt entendre dire : je vais du côté de la porte du  5 prairial an XII ? Est-ce que vous pensez remplacer les panneaux « centre ville » par des panneaux « ville napoléonienne » ? Et le reste de la ville, comment on va l’appeler ? Ville républicaine ? Et le reste du département, département royaliste ?

Nous souhaitons un peu plus de sérieux et que les délibérations de ce conseil soient consacrées à des sujets plus importants ou plus pertinents. »

 

A. LAPORTE apprécie la dénomination de ces quatre portes. Ces noms prestigieux symbolisent l’histoire de la France et l’histoire de la Ville. Elle considère que les observations du groupe La Roche Claire sont « ridicules ».

 

JL. BATIOT estime également ridicule cette fascination pour un dictateur.

 

 

Question adoptée par :

40 voix pour

3 voix contre du groupe La Roche Claire

 

17.  Vœu relatif à l’accord général sur le commerce et les services

 

P. REGNAULT donne lecture du vœu suivant qui a été distribué aux groupes politiques dans la journée :

 

« Vœu relatif à l’Accord Général sur le Commerce et les Services

 

 

JL. BATIOT indique que les élus du groupe La Roche Claire soutiennent ceux qui se sont regroupés et qui considèrent que l’eau, l’air et globalement tout ce qui fait la qualité de la vie ne sont pas des marchandises. Cette situation est pour ces élus qui se disent anti-libéraux, écologistes et citoyens, la concrétisation de tout ce qu’ils rejettent puisque cela correspond à vouloir faire passer tous les aspects de la vie quotidienne pour des marchandises, dans un esprit de profit, au détriment de toute autre considération, que ce soit le souci de conserver la planète ou celui du bien-être de ceux qui y vivent. De plus, tout cela va de pair avec une dissimulation caractéristique d’un manque de démocratie.

JL. BATIOT s’inquiète pour l’avenir et constate déjà quelques prémices inquiétantes. Ainsi, à Châtellerault, la municipalité a voulu reprendre la gestion directe de l’eau mais elle a été attaquée par des multinationales sous prétexte que cette action entravait la libre concurrence. L’accord général sur le commerce et les services laisse craindre le pire de la part des multinationales.

Les élus du groupe La Roche Claire voteront donc en faveur de ce vœu.

Pourtant, JL. BATIOT tient à rappeler que lors de la séance du conseil du 10 décembre 2002, il avait relayé l’appel de l’association du contrat mondial pour l’eau, appuyé par l’ATTAC, la section employés des eaux de la CGT… qui demandait à chaque municipalité de reprendre en main ces services publics pour faire barrage à ce type d’offensive. Par conséquent, il existe bien une volonté de faire barrage aux multinationales et à l’esprit libéral dogmatique, il espère que cela se concrétisera à La Roche-sur-Yon dans les semaines qui viennent.

 

 

Vœu adopté par :

36 voix pour

7 élus du groupe La Roche au Cœur et apparentés ne prenant pas part au vote

 

 

 

 

 

 

L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 19 h 35.

 

 

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