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CONSEIL MUNICIPAL DU 12 DÉCEMBRE 2001

Extrait du procès-verbal

 

1.  Proposition d'orientations pour une coproduction de politiques publiques entre la Ville et l' État en matière de sécurité et de tranquillité publique

Rapporteur : Y. HENRY

 

P. BOURSIER fait l'intervention suivante :

"En préalable, il faut essayer de comprendre la logique du questionnaire que vous avez adressé à grands frais à la population. Cette opération n'avait aucune rigueur scientifique et aucune validité démocratique. Sans trop s'attarder sur l'analyse, il faut rappeler par exemple :

Les exemples pourraient être multipliés et tout cela pourrait faire sourire si cette fausse "expertise" n'avait coûté aussi cher et n'était utilisée aujourd'hui pour légitimer des décisions inacceptables.

Les élus de la Roche Claire sont absolument opposés à la création d'une police municipale à La Roche sur Yon. Je voudrais brièvement expliquer les raisons profondes qui motivent ce refus puis faire une série de propositions visant à clarifier l'action municipale dans le domaine de la sécurité.

Il est faux de dire qu'il y a à La Roche sur Yon une augmentation de la délinquance grave. La Roche sur Yon et plus généralement la Vendée demeurent des espaces où les taux de délinquance constatés sont parmi les plus bas de France.

En revanche, il y a sans doute une certaine augmentation de la petite délinquance de voie publique liée en particulier, par exemple, au vol de portable ou à la prolifération des tags.

Tout en restant prudent sur ces tendances tant que les statistiques officielles ne sont pas disponibles, il faut dire avec netteté que ce type de petite délinquance, tels que les tags, nécessite d'abord une vraie politique de prévention et d'éducation.

En revanche, rien ne justifie la création d'une police municipale. Cette proposition est foncièrement démagogique, coûteuse et dangereuse.

Démagogique parce qu'une telle police est contraire aux principes qui régissent la vie démocratique. La mise en place et l'organisation des moyens de la répression de la délinquance qu'il s'agisse des forces de police ou des instances judiciaires doit rester du ressort exclusif de l'Etat. C'est au niveau de l'Etat que doit être fixée la règle de droit. C'est au niveau de l'Etat que doit être garantie la sécurité des biens et des personnes. La création d'une police municipale ne peut qu'affaiblir ces principes intangibles qui régissent l'espace public dans une démocratie.

Dangereuse parce que la mise en place d'une police municipale doublerait la police nationale :

Les deux syndicats voudraient bien remettre sur le tapis une discussion close le 15 avril 1999, lors du vote de la loi sur la police municipale : elle encadre leur armement et donne aux préfets le pouvoir de s'opposer à leur équipement. Mais ils veulent des armes pour tous. Libération de 11 décembre 2001.

Coûteuse parce que désormais les citoyens yonnais paieront deux fois la politique dite de sécurité publique : il faudra payer des impôts locaux tout en payant des impôts prélevés par l'Etat central.

 

 

Plutôt que de prétendre de manière irresponsable qu'il existerait une solution unique, essentiellement répressive, aux problèmes d'insécurité ressentis par une partie de la population, il faut rappeler que ce type de problème nécessite au contraire des réponses multiples. La municipalité doit mieux faire son travail de prévention de la délinquance et non pas vouloir parasiter l'action répressive des services de l'Etat.

    

    Faire de la prévention cela suppose de réduire à la fois le sentiment d'insécurité et la délinquance constatée :

 

J.L. BATIOT fait la déclaration suivante :

"Nous sommes inquiets pour la police proposée aujourd’hui.

Nous sommes inquiets aussi pour ce qu’elle deviendra demain.

Heureusement il y a la promesse de Mr YOU.

Mais on commence à être habitué aux virages à 180° des Verts depuis qu’ils sont au gouvernement.

M. AUXIETTE n’a pas changé, il voulait déjà une police municipale en 1998.

M. COIRIER lui, déclarait à Ouest-France le 7 mai 1998 : "Il est dangereux de doubler la police nationale par une police municipale avec des petits policiers moins formés que les autres, avec tous les dangers que cela comporte."

Alors M. YOU que vaut votre promesse ?

Tiendra-t-elle aussi longtemps que la position de M. COIRIER ?".

 

 

QUESTION ADOPTEE PAR :

- 33 voix POUR

- 9 voix CONTRE DES GROUPES LA ROCHE AU CŒUR ET LA ROCHE CLAIRE

 

 

 

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