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Les mystères des films de l’Ouest


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DEUXIÈME partie  : un festival aventureux

 

 

« Un maire désireux de faire mousser sa ville pense systématiquement au cinéma comme à une belle vitrine. On demande alors à des boîtes de communication d’organiser l’événement, (…), on paie une équipe toute l’année, on rameute la presse, et le cinéma ne devient qu’un produit d’appel. »

Patrick Brouiller, Président de l’association française des cinémas d’art et d’essai (AFCAE) cité dans Télérama du 5 janvier 2005.

 

« Mais d’autres (festivals de cinéma) n’existent que pour garantir aux élus leurs trois minutes dans le journal de France 3 »

Bertrand Tavernier cité dans Télérama du 5 janvier 2005.

 

 

1 – Début 2002 : unanimité au Conseil municipal pour soutenir le projet de festival de cinéma

Le 6 février 2002 les conseillers municipaux votent à l’unanimité le projet d'un festival de cinéma " En route vers le monde cinéma et aventure ".

 

Il s’agit alors de :

« développer une action forte dans le domaine du cinéma en initiant avec des partenaires publics et privés la première édition du Festival « En route vers le monde – cinéma et aventure .

Le projet qui doit permettre à terme de donner une visibilité nationale à la Ville s’articulera autour :

·         d’une compétition de cinéma regroupant des films inédits venant d’Europe et du monde et ayant comme dénominateur commun de mettre en scène des aventures.

·         des thématiques développées chacune autour d’une personnalité forte, avec des reportages, des conférences, des expositions et des rétrospectives cinématographiques. » (extrait du procès verbal du Conseil municipal du 6.02.2002).

 

·         Le 12 mars 2002, l’équipe organisatrice du festival de cinéma « En route vers le monde » (Melpomène, le Manège et la Ville) présente à la presse la première édition d’un festival de cinéma qui « va se dérouler à La Roche-sur-Yon du 8 au 13 octobre prochain, à l’ampleur nationale et sera proposé à un large public ». (Vendée-Matin du 13.03.2002.).

 

·         Le 26 juin 2002 les conseillers votent à l’unanimité des demandes de subvention de l'État au titre du Fonds National d'Aménagement et de Développement du Territoire (F.N.A.D.T.) à hauteur de 45.735 €. Par ailleurs, les concours financiers de la Région et du Département sont sollicités. L'association de gestion du centre culturel le Manège est chargée de la mise en œuvre de la manifestation. Le coût du projet est fixé à 360.657 €.

 

 

2 – A l’initiative du festival : Philippe Lemoine alors chef de la rédaction locale de Ouest-France

 

extrait de Roche Mag d’octobre 2002 :

 

«  Tout est parti d’une rencontre à Cannes. Parti en tournage pour le quotidien rennais, à l’hotel Martinez, Philippe Lemoine rencontre Jérôme Aubert, de la société Melpomène. Des contacts se nouent, essentiellement à titre amical. « Nous avions fréquenté le même lycée, on avait sensiblement le même âge, les liens se sont créés ». Un matin de juin 2001, l’idée ayant germé dans son esprit, Philipe Lemoine décroche son téléphone et appelle Jérôme Aubert : « Est-ce que ça te paraîtrait idiot de faire un festival de cinéma à la Roche-sur-Yon ? » Et c’était parti, Jérôme Aubert adhérera tout de suite à la démarche.

 

« Je savais pouvoir obtenir des appuis dans ce sens. Jérôme lui avait des contacts dans le milieu à Paris. A nous deux, on pouvait arriver à quelque chose. »

 

La Ville, sans hésiter soutiendra le projet. Puis le Conseil général, et la région. Plus rien ne pouvait empêcher ce festival de naître (…)».

 

 

3 – Pourquoi les élus de la Roche claire ont pris très tôt leurs distances avec le festival 

 

 

 

 

 

4 – Quel est le rôle joué par la société Melpomène ?

 

La société Melpomène est l’opératrice du premier festival de cinéma

 

 

 

 

 

 

5 – Ce qui a été caché aux élus : Melpomène est en cessation de paiements la veille de l’ouverture du festival !

 

Au cours du Conseil municipal du 10 décembre 2002, la conseillère municipale Françoise Bernier demande au nom de la majorité que « compte tenu des résultats financiers du festival » le Conseil vote une subvention complémentaire de 40.000 €.

 

 

 

 

Or la société Melpomène a été mise en cessation de paiement le 7 octobre 2002 … la veille de l’ouverture du festival !..

 

 

En 2003, Jérôme Aubert est « rémunéré par le Manège pour séduire et attirer vers le festival des partenaires privés et des professionnels du cinéma (réalisateurs, comédiens …) » (Ouest-France du 8.10.2004.)

 

 

 

En guise de conclusion provisoire trois questions :

 

-          Pourquoi les élus du Conseil municipal n’ont-ils pas été informés de la mise en cessation de paiements de Melpomène et de sa liquidation judiciaire ?

-          Le vote d’une subvention complémentaire de 40.000 € au lendemain du festival avait-il un lien avec le défaut de paiement de Melpomène ?

-          Dans quelles conditions l’ex-gérant de l’entreprise Melpomène a t-il été salarié par Le Manège pour organiser l’édition 2003 du festival ?

 

Pour faire la clarté sur ce dossier, il est indispensable que nous soient communiquées :

 

-          La convention passée entre Le Manège et la Ville pour l’organisation du festival.

-          La convention passée entre Le Manège et Melpomène

-     La comptabilité des trois éditions du festival de cinéma et tout document permettant de faire la lumière sur l’usage des fonds destinés au festival de cinéma.


 


 

ANNEXES

 

 

Extrait du procès-verbal du Conseil municipal du 6 février 2002

 

 

5 - PROJET D' UN FESTIVAL DE CINÉMA "EN ROUTE VERS LE MONDE CINÉMA ET AVENTURE" - CONVENTION ENTRE LA VILLE ET L' ASSOCIATION DE GESTION DU CENTRE CULTUREL LE MANÈGE

Rapporteur : F. BERNIER

 

La Ville de La Roche-sur-Yon a décidé de développer une action forte dans le domaine du cinéma en initiant avec des partenaires publics et privés la première édition du Festival « En route vers le monde – cinéma et aventure ».

Le projet qui doit permettre à terme de donner une visibilité nationale à la Ville s’articulera autour :

·                  d’une compétition de cinéma regroupant des films inédits venant d’Europe et du monde et ayant comme dénominateur commun de mettre en scène des aventures.

·                  des thématiques développées chacune autour d’une personnalité forte, avec des reportages, des conférences, des expositions et des rétrospectives cinématographiques.

 

Il est proposé au Conseil d’approuver le principe de cette manifestation et la conclusion d’une convention avec l’association de gestion du centre culturel le Manège, pour l’organisation de ce festival

 

QUESTION ADOPTEE A L’UNANIMITE

 

 

 

Extrait du procès-verbal du Conseil municipal du 26 juin 2002

 

 

66 - FESTIVAL DE CINÉMA "EN ROUTE VERS LE MONDE" - DEMANDE DE SUBVENTIONS

Rapporteur : F. BERNIER

La Ville de la Roche-sur-Yon organise du 8 au 13 octobre prochain son premier festival de cinéma sur l'aventure intitulé "En route vers le Monde". Ce festival s'articulera autour d'une compétition officielle entre une dizaine de films français et internationaux et d'un développement, en marge de la compétition, de quatre thématiques consacrées également à l'aventure avec des projections cinématographiques, des rencontres, des débats et des expositions.

L'association de gestion du centre culturel le Manège sera chargé de la mise en œuvre de cette manifestation.

Le coût du projet est fixé à 360.657 €. Le conseil municipal est appelé à solliciter une subvention de l'État au titre du Fonds National d'Aménagement et de Développement du Territoire (F.N.A.D.T.) à hauteur de 45.735 €. Par ailleurs, les concours financiers de la Région et du Département sont sollicités.

QUESTION ADOPTEE A L’UNANIMITE

 

 

Extrait du procès-verbal du Conseil municipal du 10 décembre 2002

 

92 - FESTIVAL DE CINÉMA "EN ROUTE VERS LE MONDE" - ATTRIBUTION D' UNE SUBVENTION COMPLÉMENTAIRE À L'ASSOCIATION DE GESTION DU CENTRE CULTUREL "LE MANÈGE"

Rapporteur : F. BERNIER

La Ville avait fixé sa participation maximale au 1er festival de cinéma « En route vers le Monde » à 198.672 €.

Ce montant a été versé à l’association de gestion du centre culturel Le Manège, chargée de l’organisation de cette manifestation. Compte-tenu des résultats financiers de ce festival, il est proposé d’allouer à cette association une subvention complémentaire de 40.000 € ce qui, au regard des subventions qui seront perçues par la Ville (91.225 €) ramènera sa participation effective à 147.447 €.

F. BERNIER précise les points suivants :

·       Les financements publics, à hauteur de 91.225 € proviennent de la DRAC, du Département, de la Région et de l’Etat au titre du FNADT.

·       Cette manifestation, pour sa première édition, a bénéficié en outre de partenariats privés, à hauteur de 100.000 €.

·       Le personnel du cinéma Le Concorde considère que ce festival a réellement constitué un événement culturel fort qui montre la volonté de développer une politique cinématographique sur la Ville. Il a également  été constaté une évolution de la fréquentation du cinéma Le Concorde après ce festival.

J.L. BATIOT constate que le compte-rendu de la séance du Conseil Municipal du 26 juin 2002, indiquait le coût global du projet, ainsi que les demandes de subventions, mais pas le montant de la participation maximale pour la Ville, telle qu’elle apparaît dans la présente délibération, à savoir 198.672 €.

 

F. BERNIER rappelle que la subvention globale de la Ville était inscrite sur 2 lignes budgétaires :

·       Au titre du schéma local d’animation d’une part,

·       Au titre d’une subvention exceptionnelle d’autre part, sachant qu’à l’époque, la Ville ne connaissait pas encore le montant des subventions accordées par les partenaires publics.

En réponse à J.L. BATIOT qui souhaite savoir si la mise à disposition de moyens humains et matériels a été budgétisé, M. LE MAIRE précise que cette manifestation s’est effectuée dans le cadre d’une convention entre la Ville et l’association de gestion du centre culturel Le Manège, qui assurait l’organisation générale de ce festival, avec un budget et une comptabilité identifiés pour cette opération.

 

P. BOURSIER, au vu des participations publiques et privées reçues par la Ville, du coût des mises à disposition de personnels, de matériels et locaux, mais également au regard de la participation plutôt modeste de la population (10.000 entrées) souhaite savoir si une évaluation précise du coût de la place, du prix de revient de l’entrée, a été effectuée.

 

F. BERNIER indique qu’une évaluation qualitative a été effectuée, qui montre une satisfaction globale, et une demande de renouvellement de cet événement.

 

QUESTION ADOPTEE PAR 31 VOIX POUR ET 3 ABSTENTIONS DU GROUPE LA ROCHE CLAIRE

 

Ne prennent pas part au vote : J. AUXIETTE, G. BOURMAUD, F. BERNIER, R. PINEAU, M. LABROUSSE au titre du pouvoir donné par F. CARITAN, P. YOU.

 

A titre de « clin d’œil » M. LE MAIRE indique que la Ville a reçu ce jour une demande de renseignements de CNN sur le festival « En route vers le Monde », ce qui montre la « portée internationale » de cette manifestation.

 

Pour P. BOURSIER, ce festival aura probablement l’année prochaine une « portée intergalactique ».

 

 

 


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